St Jean
Cap Ferrat
17 avril 2007
MISE EN OEUVRE

Après un constat d'état détaillé et une numérotation des carreaux, la première précaution fut de protéger la céramique en surface par l'application d'une gaze fine encollée.

Les murs ont été percés et un échafaudage installé entre les quatre pièces. D'autres percements suivront qui permettront la mise en place de la "cage de manutention" qui emprisonnera chacun des panneaux de "l'arbre" pendant leur dépose, mais aussi pour leur transport dans notre atelier.
Les murs ont ensuite été "désépaissis" de leur surcroît de matière. Le panneau de gauche était en effet recouvert au revers d'une croûte de 4 cm de plâtre, tandis que le panneau de gauche était revêtu de briquettes creuses destinées à recevoir le carrelage de la cuisine.
Et l'on vit alors joliment réapparaître au dos des plaques de béton les couches de papier journal qui avaient servi à faciliter leur démoulage... une trace fertile en nouvelles d'un temps passé, figé, celui là même où fut réalisé l'ouvrage.
Faits anodins ou événements politiques, une petite tranche d'histoire, contemporaine de l'œuvre nous était révélée.

La cage, pour sertir globalement un panneau, était composée de trois éléments. Les deux principaux furent tout d'abord mis en place sur la face et le revers de l'œuvre, emboîtés puis boulonnés. Le troisième viendra fermer ultérieurement la structure lorsque le panneau sera séparé du mur et déposé au sol.
Le panneau fut ensuite "coincé" dans la cage par un calage de bois recouvert d'une pellicule de caoutchouc sur la face et d'une cale de bois collée par une résine au revers. Totalement emprisonné dans cette structure très résistante, le panneau ne pouvait subir aucune déformation qui porterait préjudice à l'œuvre pendant les manipulations à venir.
Restait à trancher les 12 pattes métalliques qui retenaient encore l'œuvre scellée au bâtiment. Dans un instant, le panneau allait être libéré.
LA DEPOSE