|
|
|
|
|
|
|
|
|
Maquette de la Vierge
et du Christ en arrière plan
|
|
Sandrine avait créé une petite maquette qui avait séduit
nos amis théologiens. Elle projetait naturellement sa réalisation en
bois puisque la basilique était faite de ce matériau principale ressource
naturelle du pays.Vue les dimensions considérables de la Basilique qui lui
étaient consacrées, la Vierge devait être de grande taille pour
être placée dans le Choeur et être visible de toute l'église.
Il faudrait donc un arbre massif... Mais pourquoi choisir une essence plutôt
qu'une autre et comment justifier ce choix ? |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nous ignorions tout alors,
de la culture camerounaise, bien convaincu pourtant de la nécessité
de nous en imprégner pour que notre création entre en raisonnance avec
l'âme des croyants. Sandrine avait commencé à s'informer au musée
de L'homme à Paris grâce à son directeur Serge Tornay, elle a
rencontré Louis Maillard, un ami, ethnologue espagnol. Ce dernier avant d'être
ethnologue avait été prêtre au Cameroun, cette double compétence
était inespérée et les informations qu'il communiquait, donnaient
toute la mesure de la complexité de notre tâche.
Les plantes ayant beaucoup de significations symboliques liées souvent à
leur usage dans la pharmacopée traditionnelle, c'est par un guérisseur
de Yaoundé que nous avons commencé notre enquête.
|
|
Une leçon de botanique
chez un Guérisseur traditionnel
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nous emmenèrent notre guide en brousse pour
passer de la théorie à la pratique. Au cours de cette longue marche
dans la luxuriante végétation son propos revenait sans cesse sur l'Essingang,
cet arbre sacré, dont il connaissait un grand spécimen à proximité.
Mais allait-il se laisser découvrir? Mystère... La forêt s'épaississait
et il faillait désormais progresser
à la machette.
Notre guide nous avait prévenu ; si l'arbre ne voulait pas se laisser approcher,
il fuirait au devant de nous et il nous serait impossible de l'atteindre.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Enfin l'Essingang était là. Mais à la surprise
générale, ce n'était pas l'arbre majestueux que l'on attendait
tous. Il avait été abattu et gisait au sol sur une longueur de 30 m.
Son diamètre à la base était de 2,50 m en tenant compte des
ces puissants contreforts.
Notre guide nous apprit alors que d'après la tradition animiste, l'Essingang
protège contre les mauvais esprits et qu'il est bon d'en avoir un peu dans
sa maison. Mais aussi que son écorce, ses feuilles, sa sève et sa sciure
guérissent douze maladies. La Vierge, protectrice du Cameroun et Reine des
douze Apôtres nous soufflait à l'oreille un double sincrétisme.
Fallait-il y voir un signe de la providence?...
De retour au village
on apprit que l'arbre avait été abattu pour une vente qui ne s'était
pas conclue.
L'arbre semblait nous attendre. Nous conclûmes avec le propriétaire
de l'achat de la partie basse. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DECOUVERTE DE L'ARBRE SACRÉ
UNE CEREMONIE ANIMISTE
PALABRE A NKONG ONDOA
SORTIR L'ARBRE DE LA FORET
DÉBUT DE LA SCULPTURE
MARIE ENTRE DANS LE SANCTUAIRE
LA SCULPTURE CONTINUE |
|
|
|
|
|
|
|
|