Découverte de la pierre |
Il fallait trouver une pierre noble extraite de la terre camerounaise. De carrière en carrière, nous allions de déception en déception lorsqu'un ouvrier nous parla d'un granit gris dans la région Sud. Ngoulémakong est un village sur la route d'Ebolova. Pendant des années, ses habitants vécurent du concassage du granit, pour la réalisation d'une route. L'achèvement de la route marqua aussi le déclin de l'économie locale. Concassé à la main, ils vendent encore pour survivre, des seaux de gravier pour des sommes dérisoires. |
||
|
Cette carrière désafectée nous réservait une bonne surprise. Dans ce monceau de pierres éclatées à la dynamite, aucun bloc ne semblait pouvoir contenir l'autel. Mais une veine splendide, traversant la falaise de part en part retint notre attention. A 15 m de hauteur, un bloc de rocher exempt de défaut semblait nous attendre. | ||
|
Les premières mesures effectuées en rappel sur la falaise, confirmèrent que le bloc pouvait contenir en longueur le volume de l'autel. La largeur ne laissait aucun doute. Encore fallait-il faire tomber de 15 m de hauteur sans la casser, cettte pierre estimée à 60 tonnes. | ||
Chute |
|||
|
De jeunes hommes du village furent embauchés et un lit de pneus
de grumier réformé fut installé au pied de la falaise pour amortir
la chute de la pierre colossale. Muni de câbles et de tireforts, l'équipe s'acharna de longues journées. Les câbles cédaient sans que la pierre ne bougea. Fallait-il invoquer les ombres et craindre la puissance de quelques sorciers comme le croyaient les ouvriers? Il est vrai qu'alors de sournoises oppositions se faisaient jour au village. Leurs efforts pourtant ne furent pas tout à fait vain. Ils scellèrent l'amitié entre les habitants du village et les ouvriers du Sanctuaire. Un vieux bulldozer vint en renfort, et dans un bruit de tempête le rocher bascula dans le vide. |
||
|
|||
|
|||
|
Cela valait bien une fête... | ||